vendredi 18 octobre 2013

Critique: Là-bas, le lointain

Arts visuels, cinéma et danse se conjuguent au pluriel dans ce spectacle présenté à la rotonde jusqu'au 19 octobre à la salle Multi de Méduse.

Par Robert Boisclair

Là-bas, le lointain est un spectacle en deux parties.  Une première partie cinématographique et une deuxième dansée.  Le tout enrobé d'une trame sonore aux accents plutôt graves.  Les arts visuels occupent une bonne place tout au long du spectacle.  Par l'entremise d'une courte introduction où les danseurs prennent la pose ou bien par l'utilisation de matériau que l'on associe aux arts visuels, comme la terre, ou encore par des poses et ou des mouvements qui sont sculpturaux.

La partie filmée, bien qu'intéressante et esthétiquement très belle, éloigne le spectateur du danseur.  Il y manque ce contact avec le souffle coupé, la transpiration et le bruit du déplacement du corps du danseur que je prise tant dans un spectacle de danse.  Le film offre des prises de vues magnifiques des danseurs en mouvement.  Des perspectives et des petits moments dansés que le spectateur en salle ne peut généralement voir.

La deuxième partie, qui arrive après un entracte d'une dizaine de minutes, semble s'éterniser.  Certes, la chorégraphie est audacieuse, mais il semble y manquer un fil conducteur.  Une émotion.  Les gestes y sont répétitifs.  Alan Lake est un chorégraphe de talent mais les moments qu'ils proposent, bien qu'intéressants, sont trop brefs pour que l'on puisse s'y attacher.

Le spectacle est supporté par quatre danseurs de talent.  Des performances formidables qui mettent en valeur le mouvement.  Sa beauté surtout.  Ils sont dynamiques, très physiques.  Ils sont presque acrobates. Magnifiques dans leurs mouvements. Magnifiques dans leur beauté.

Présenté à la salle Multi de Méduse par la rotonde jusqu'au 19 octobre.  Avec Dominic Caron, David Rancourt, Esther Rousseau-Morin et Arielle Warnke St-Pierre (pour les parties filmée et dansée) ainsi que Kathrine Patry, Nicolas Patry et Brice Noeser (pour la partie filmée seulement).  Chorégraphie et réalisation d'Alan Lake avec la complicité des interprètes et collaborateurs. 

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