samedi 16 novembre 2013

Théâtre: Trois questions à... Lucien Ratio

Trois questions à... est une série qui permet de découvrir, en trois questions, des spectacles d'artistes et d'artisans du théâtre et de la danse qui aiment leur métier et le pratique au quotidien.

Par Robert Boisclair

Lucien Ratio est un acteur issu de la cuvée 2005 du Conservatoire d'art dramatique de Québec. Comme créateur, il a, entre autres, co-mis en scène, co-écrit et joué dans le spectacle Japon, et écrit et mise en scène La Fanfare.  À l'occasion du dernier laboratoire, le 25 novembre, et à l'approche du cabaret, les 5, 6, 7, 12, 13 et 14 décembre, du Gros Show au Périscope, Les Enfants du paradis lui posent trois questions.

1) Les Enfants du paradisLe Gros Show c'est trois représentations individuelles et une série de six représentations traditionnelles.  Pourquoi avoir procédé de cette façon pour présenter Le Gros Show ?

Lucien Ratio: Ce ne sont pas trois représentations mais bien trois laboratoires visant à enrichir le texte du cabaret (les six représentations de décembre), à explorer la forme et ses limites et paufiner les personnages. Ces trois laboratoires ne représentent pas la forme finale du cabaret. Il n'y a pas d'histoires, ni de confrontation dans les labos. En décembre, nous verrons ce qui se passe une fois les micros éteints et qu'arrive-t-il quand la radio est prise en otage par un auditeur. Le cabaret est complètement indépendant des labos, il n'y a aucun lien dramatique entre les labos et le cabaret.  Les labos ont aussi servis à populariser notre univers, notre terrain de jeu, c'est un bonus de l'avoir ouvert au public...

2) Les Enfants du paradisLe Gros Show est inspirée de certaines émissions de radio parlée.  Vous vouliez dénoncer ces émissions ?

Lucien Ratio: Je voulais dénoncer le fait que ce n'est pas parce qu'on a un micro ou qu'on passe à la tv que l'on détient la vérité. Je voulais dénoncer qu'on écoute parfois des individus qui n'ont pas l'expérience requise pour porter un jugement sur un fait, qu'on mélange information avec un show, qu'on nous vend de la pub en utilisant des vrais personnes et non des personnages, que si l'on suit une certaine pensée jusqu'au bout sans nuance ça peut-être dangereux, que les auditeurs ne font pas la différence entre un intellectuel, un penseur et un showman, je voulais surtout questionner nos modèles contemporains....

3) Les Enfants du paradis: Avez-vous espoir de changer quoique ce soit dans les formules de ces émissions ?

Lucien Ratio: Là n'est pas la question, la question n'est pas la formule. Moi ce que je veux changer c'est notre manière de consommer les médias comme citoyen. Je ne trouve pas ça sain de tout prendre nos informations à la même place. Ça crée une ligne de penser unique. Comme pour le printemps érable. À l'ère où nous sommes, nous avons le choix de nos infos à porter de main, nous devons les diversifier et ne pas faire confiance à n"importe qui, n'importe quand, n'importe comment....

Bon théâtre et bonne danse !

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