samedi 22 juillet 2017

Stone, hommage à Plamondon: magnifique et touchant

Stone, hommage à Plamondon est une renversante et séduisante production. Un spectacle magnifique qui va droit au coeur et qu'il ne faut manquer sous aucun prétexte.

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: Olivier Croteau

Renversante production
Si cette production demande quelques instants au spectateur pour s'initier à l'univers électro-futuriste proposé par le Cirque du Soleil, elle n'en est pas moins renversante et agréablement surprenante du début à la fin. Rarement un spectacle de cirque réussit-il à combiner à merveille les acrobaties des artistes avec la trame musicale comme le fait celui-ci. Tout s'imbrique à la perfection. Une pure merveille!

Daniel Fortin, le directeur créatif et Jean-Guy Legault, le metteur en scène, ont toutefois fait preuve d'un peu de cabotinage alors que trop de choses se passent à la fois sur scène, dans la salle et, parfois, au plafond. Il est bien difficile à quelques reprises de bien apprécier l'oeuvre offerte alors que le regard se promène d'un espace à l'autre afin de tirer le maximum du spectacle. Une bien petite déception mais qui est particulièrement dérangeante lors du dénouement du spectacle.

Chaque chanson tirée de l'oeuvre du parolier Luc Plamondon a été complètement réinterprétée par certaines des plus grandes chanteuses québécoises dont Ariane Moffatt, Betty Bonifassi, Diane Dufresne, Martha Wainwright et Marie-Mai. Des arrangements qui donnent une superbe seconde vie à des oeuvres qui ont marqué l'histoire musicale du Québec et de la francophonie.

Crédit photo: Olivier Croteau

L'adéquation des numéros de cirque et de danse, qui se marient fort bien aux numéros de cirque à plusieurs reprises, avec les chansons est parfaite en tout point. Chaque mouvement des artistes de cirque et chaque pas de danse servent de point d'orgue aux merveilleuses chansons de Plamondon. L'un des moments les plus forts, et il y en a plusieurs, est celui du duo d'artistes formé de Dmytro Turkeiv et Iryna Galenchyk aux sangles. Un numéro à la fois érotique, sensuel et époustouflant sur Le monde est stone interprétée par Beyries. À vous tirer les larmes! Et des numéros comme celui-là, il y en a plusieurs: Oxygène et Ma mère chantait toujours, seule chanson exigée par Plamondon, sont de la même mouture, sans oublier le dénouement du spectacle avec L'hymne à la beauté du monde.

Quelques bémols meublent le spectacle ici et là: un dénouement qui s'étire quelque peu, des pièces lancées dans un pot-pourri peu convaincant et inintéressant ainsi, et c'est ce qui frappe le plus, une absence totale de chanteuses et de musiciens sur scène alors qu'on a droit à une bande sonore préenregistrée. Pour un spectacle inspiré d'un de nos plus grands paroliers, c'est surprenant. Voir apparaître sur scène Diane Dufresne réinterprétant L'hymne à la beauté du monde aurait offert une finale encore plus éblouissante et fait de ce spectacle un plus grand succès.

Crédit photo: Olivier Croteau

Malgré quelques bémols, Stone, hommage à Plamondon est un spectacle fort et émouvant qui vaut le déplacement à Trois-Rivières. C'est un incontournable de l'été 2017 et une occasion de découvrir le magnifique Amphithéâtre Cogeco, site idéal pour ce spectacle.

À l'Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières jusqu'au 19 août du mercredi au samedi à 20h 45. Avec 29
artistes en provenance de 11 pays: Ukraine, Brésil, France, États-Unis, Canada, Belgique, Argentine, Mongolie, Nouvelle-Zélande, Espagne, Suède. Une direction créative de Daniel Fortin et une mise en scène de Jean-Guy Legault.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque !

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