dimanche 31 décembre 2017

Ma culture à moi: six spectacles anti-morosité pour bien débuter 2018!

L'année qui s'achève a été plutôt morose et pessimiste mais l'hiver et le printemps 2018 annoncent des spectacles de théâtre et de danse forts intéressants et vivants. Pour combattre l'ambiance morose qui nous habite tous, voici six suggestions de spectacles à découvrir seul, à deux ou en famille.

Un billet de Robert Boisclair

Voici la dose de théâtrothérapie et de dansothérapie que je propose pour oublier l'ambiance morose et le froid sibérien qui assaille Québec. Une parenthèse artistique pour fêter l'arrivée de l'hiver... et pour oublier qu'on se les gèle!


Conversations avec mon pénis
Premier acte
Du 27 février au 3 mars
Que dirais le pénis s'il pouvait parler? C'est ce que propose Conversations avec mon pénis, une réelle conversation avec un pénis. Oui, vous avez bien lu! Un spectacle sans vulgarité, ni prise de position qui, sur un ton décontracté, aborde le rapport que l'homme entretient avec cet organe parfois doté de sa propre conscience.

Crédit photo: Andrée-Anne Bruent
Un spectacle qui a fait les beaux jours du Zoofest de 2016 où il a connu un grand succès. Le pénis, incarné par la comédienne Mary-Lee Picknell, parle, boit, lit le journal et discute avec son propriétaire. À voir avec sa copine, qui comprendra sans doute un peu mieux cet organe incompris de l'homme, ou avec ses copains, pour mieux saisir le rapport que chacun entretien avec cet organe.

Une comédie qui va bien au-delà de l'absurde d'avoir une comédienne déguisée en pénis pendant une heure dix et des blagues salaces et faciles.

Crédit photo: Andrée-Anne Brunet
Une production du Théâtre Bistouri
Un texte de David Strasbourg
Une traduction et une adaptation de Marc-André Thibault
Avec Marc-André Thibault et Mary-Lee Picknell


BIGICO -Soirée découverte de la gigue contemporaine
La Rotonde
Du 16 au 18 mai
Quoi de mieux que de se retremper dans nos racines pour se sortir de la morosité! C'est encore plus rassurant si elle est mise au goût du jour. Bye-bye soirée canadienne et bonjour nouvelle vague de la gigue québécoise! Huit courtes pièces à l'occasion d'une soirée (re)découverte de la gigue québécoise proposées par un joyeux amalgame de créateurs de différents horizons.

Crédit photo: Valérie Sangin
Les huit courtes pièces:

Space 2016
Chorégraphie: Lük Fleury
Interprétation: Antoine Turmine

Une gigue sur le coeur
Chorégraphie et interprétation : Sandrine Martel-Laferrière

Mi-gigue, mi-raisin
Chorégraphie et interprétation : Mélissandre Tremblay-Bourassa
Musique originale : Gabriel Girouard

Solo
Chorégraphie et interprétation : Philippe Meunier

Prends su’toé
Chorégraphie et interprétation : Philippe Meunier, Ian Yaworski

Prescrit pour pieds
Chorégraphie : Marie-Ève Tremblay
Interprétation : Antoine Turmine

(re)tracer
Chorégraphie et interprétation : Antoine Turmine

Sonore désaccord
Chorégraphie : Benjamin Hatcher
Interprétation : Olivier Arseneault, Sandrine Martel-Laferrière

Crédit photo: Valérie Sangin
Une gigue bien québécoise aromatisée à la sauce du 21e siècle. Une gigue vivante, vibrante et percutante dans le très intime Studio A de la Maison pour la danse. Une belle occasion de chasser l'esprit chagrin qui vous habite.


L'incroyable légèreté de Luc L.
Périscope
Du 13 au 31 mars
Troisième volet d'une trilogie acadienne qui réunit les destins improbables de trois amis issus du même petit village. Trois hommes, trois histoires, trois destins, tous plus intéressants les uns que les autres. Dans ce troisième volet, le spectateur découvrira Luc L. qui sera rejoint par les deux compères des deux premiers épisodes de ce triptyque: Christian E. et Pierre-Guy B.

Crédit photo: L.-P. Chiasson
Un nouveau portrait d'un artiste attachant dont l'histoire bouleversante est traitée avec humour et humanité. Ce troisième opus sera résolument branché sur l'humour puisque Luc L. est un humoriste de métier. Un spectacle profondément intime et universel à la fois, qui fera oublier les mauvaises nouvelles qui meublent les bulletins de nouvelles.


Une production du Théâtre Sortie de Secours et Théâtre l'Escaouette
Un texte et une idée originale de Philippe Soldevila, Christian Essiambre,
Pierre Guy Blanchard et Luc LeBlanc
Avec Pierre Guy Blanchard, Christian Essiambre et Luc LeBlanc
Une mise en scène de Philippe Soldevila


Le Scriptarium 2018
Les Gros Becs
Les 10 et 11 mai
Les Zurbains sont morts, vive Le Scriptarium! Alors que le projet pour adolescents Les Zurbains a tiré sa révérence en 2017, le Théâtre Le Clou initie une toute nouvelle forme de laboratoire d’écriture théâtrale pour donner la parole aux adolescents en 2018.

À chaque année une une personnalité inspirante sera invitée à participer à l’idéation du spectacle. En 2018, le commissaire sera Stéphane Crête. Texte poétique, récit épique, journal intime, dialogue en vers, texte dont toutes les phrases commencent par le même mot, liste de questions sans réponses, recette du malheur, lettre à un vieux poète ou crise de nerfs en caractère gras, c'est tout ça et son contraire qui vous pourrez découvrir avec Le Scriptarium. D'abord une rencontre entre le commissaire et les jeunes de secondaire 3 à 5, puis un échange, ensuite un partage, enfin un spectacle aux couleurs de l'adolescence de 2018. Bref, un espace de tous les possibles et une lueur d'espoir que 2018 sera moins morose que 2017 avec une jeunesse aussi vibrante.

Ce sera une occasion de favoriser chez l’adolescent
une prise de conscience sur sa place dans le monde,
sa contribution à celui-ci, son engagement,
pour ensuite l’amener à entrer en contact
avec ce qui fait de lui un être inspiré et inspirant.
Stéphane Crête


Un texte de Stéphane Crête et les jeunes auteurs
Une mise en scène de Monique Gosselin


Quand la pluie s'arrêtera
Trident
Du 16 janvier au 10 février
La deuxième moitié de la saison 2017-2018 du Trident ne sera pas sous le signe de l'humour ou si peu. Quand la pluie s'arrêtera est un texte noir et assez pessimiste mais il se termine sur une note d'espoir. C'est peut-être ce que nous avons besoin en cette période plutôt sombre: un peu de lumière au bout du tunnel.


Ce texte qui oscille entre 1959 et 2039 parle d'environnement et de réchauffement climatique mais surtout de famille, de rupture familiale - paternelle surtout -, d'abandon, de trahison et de pardon. Un spectacle dont on dit qu'il habite le spectateur longtemps après sa représentation.

Je sais ce qu'il veut. Il veut ce que tous les gars veulent de leur père.
Il veut savoir qui il est. D'où il vient. À quoi il appartient.
Gabriel York, interprété par Normand D'Amour,
anticipant les retrouvailles avec son fils qu'il n'a pas vu depuis 20 ans.

Une histoire pleine d’humanité, un mélange de drame, d’humour et d’espoir qui pose la question: peut-on réellement s’affranchir de son héritage?


Une production du Trident, Duceppe et LAB87
Un texte d'Andrew Bovell
Une traduction et une mise en scène de Frédéric Blanchette
Avec Véronique Côté, Normand D'Amour, David Laurin, Christian Michaud,
Alice Pascual, Marco Poulin, Maxime Robin, Paule Savard et Linda Sorgini


Une bête sur la lune
La Bordée
Du 27 février au 24 mars
La Bordée propose trois pièces primées en deuxième moitié de saison. Aucune véritable comédie mais parmi celles-ci une pièce qualifiée de petit chef-d'oeuvre de tendresse, d'humour et d'émotion lors de sa présentation en France où elle a raflé la mise avec les cinq prix Molières les plus convoités.


Un texte d'une très grande humanité et un chant d'espoir au révisionnisme turque dans la pièce, et à tout révisionnisme quel qu'il soit, qui dénie au peuple arménien son droit à témoigner devant l'histoire.

Une rencontre aussi étonnante que le titre de la pièce peut l'être, entre un émigré arménien taciturne et introverti et une jeune épouse arménienne, choisie sur photo, débordante de vie et sensible. Un moment de tendresse et d'émotion. Une réflexion sur l'amour en exil. Une pièce où le rire est survie car si l'enfer existe, il se traverse aussi. Un espoir que même dans les jours les plus sombres, le meilleur est encore possible.

Me voilà à Milwaukee, je vais vivre en Amérique. C’était pas dans le plan.

Un texte de Richard Kalinoski
Une traduction de Daniel Loayza
Une adaptation et une mise en scène d'Amélie Bergeron
Avec Mustapha Aramis, Ariane Bellavance-Fafard, Jack Robitaille et Rosalie Daoust

Bon théâtre et bonne danse !

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